Je suis née à Fès, au Maroc où j’ai hérité d’un art de vivre issu de la civilisation arabo-andalouse ainsi que d’une facette de la culture française. Une culture qui est devenue aussi la mienne depuis plus de 30 ans. Ce sentiment d’appartenance à la France est venu progressivement pendant mes études supérieures et grâce à ma passion pour le sport, en particulier le rugby et le foot et à mon attachement à l’architecture, la peinture et d’autres formes d’art.

Dès mes 9 ans, j’ai commencé à m’interroger, à questionner mes parents et certains adultes sur certains comportements. La grande différence de style de communication, dans le relationnel et les actions entre certaines personnes m’intriguait et éveillait intensément ma curiosité.

A mes 15 ans, j’ai entamé une longue phase de quête d’identité, « qui suis-je », une femme, arabe mais aussi berbère, maghrébine et orientale mais aussi française et occidentale par héritage culturel. Je n’avais pas encore assez de recul pour dépasser cette notion d’orient et d’occident. Une notion qui ne traverse plus mon esprit depuis que j’ai trouvé une harmonie entre les différentes facettes de mon identité.

Etant une femme, j’ai dû pousser des coudes pour essayer de me faire une place dans un système que je ne savais pas encore nommais. Le système « patriarcal » que je trouvais déjà profondément injuste. Je ne voulais pas n’importe quelle place. je voulais une place comme celle qu’occupait ma mère, sage-femme diplômée, très utile à la société, appréciée et respectée par tous. Elle était mon modèle en termes d’indépendance, de persévérance, de courage, de gentillesse de coeur et surtout de sens de responsabilité vis-vis de chaque membre de sa famille.

C’est évidemment ma mère qui m’a transmis cette vocation qui consiste à s’occuper en priorité des gens. Pour ceci, il est intrinsèquement difficile de ne pas les aimer, impérativement utile d’apprendre à les connaitre. Ce qui implique que je dois avant tout me connaître, me familiariser avec les caractéristiques de ma « personnalité de base » et avec celles qui la complètent afin de pouvoir gérer mon stress, sortir de ma grande timidité, améliorer ma communication, mon organisation… Me connecter réellement à moi-même, prendre conscience de mes valeurs, de mes forces et de ce ce qui guide ma vie et donne sens à mes actions, à mon travail et à mes relations.

De mon père, un « grand et fier fassi », j’ai hérité de sa curiosité pour les philosophes arabes et j’ai pu lire en français ceux qu’il lisait en arabe. Il m’a transmis intuitivement une tradition spirituelle que j’ai pris des années à comprendre après l’avoir théorisé, étudié, intellectualisé pour enfin pouvoir la ressentir à nouveau dans mon coeur et en faire une trame dans mon approche professionnelle et dans toute relation humaine.

Intéressée par la psychologie cognitive, comportementale, entre autres dès mes 19 ans, je me suis formée d’une manière autodidacte à la psychologie avant de devenir une spécialiste de l’accompagnement dés 2015.